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 What are doing here my sweety ? [FeatIsobel]

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MessageSujet: What are doing here my sweety ? [FeatIsobel]   What are doing here my sweety ? [FeatIsobel] EmptyLun 28 Jan - 21:40

Isobel Ҩ Jace


Et un cours de français basique en moins ! Je détestais m'occuper des premières années car ils ne cherchaient pas à comprendre cette langue. Nous les anglo-saxons n'étions pas destinés à avoir des facilités dans les langues latines et pourquoi toujours ne pas vouloir se surpasser ? Je n'avais pas eu la chance d'avoir des cours de français avant les études supérieures et je le regrettais bien. Dans les écoles du Wyoming, on apprenait surtout à jouer du lasso tout en récitant God Bless America. Lire et relire les œuvres littéraires avant de traduire ces derniers durant des années.. Normalement on rampait avant de marcher et je n'avais jamais baissé les bras. Je fermai la porte de la salle de classe avant de presser le pas vers la pièce préférée des professeurs. Les jeunes me faisaient rires dans les couloirs, toujours à écouter de la musique sur leur boite communément appelé walkman. A chaque fois je n'hésitai pas à venir leur demander leurs goûts musicaux et s'il y avait du rock dans l'air, j'essayais toujours de défendre mes années. Non pas que je détestais cette génération bien au contraire mais, débattre avec les élèves sur ce sujet demeurait un bon fil directeur pour tisser un lien. Bien que la directrice nous interdisait de les enthousiasmer pour ces personnages excentriques et sans aucun respect pour l'humanité. On devait remuer la tête et faire le contraire derrière son dos, bien que beaucoup de mes collègues étaient de son avis.

Cette fois-ci, il me fallait une dose de café alors je ne cherchais pas plus que cela la rencontre aux élèves. Je fixai le sol dans le but de ne pas par exemple croiser Kathryn ou une autre demoiselle bien moins intéressante que la jolie blonde. « Monsieur Fawkes ? On pourrait vous poser une question ? » Et mince.. mon plan n'avait pas bien fonctionné. Deux demoiselles de dernières années. Un petit sourire avant d'attendre cette fameuse problématique. « Nous nous demandions si c'était bien la France qui avait inventé la Chantilly ? Elle veut me faire croire que ce sont nous les inventeurs de cette crème. » Et bien il y a du progrès dans les discussions pour m'aborder ! Où les jeunes allaient trouver ce genre de questionnement ? « Ce sont bien les français, dans le château de Chantilly. Nous n'inventons pas tous les desserts caloriques il faut croire. Veillez m'excuser mais si vous voulez plus de précisions, venez me voir à la fin du prochain cours, merci beaucoup et bonne journée mesdemoiselles. ». Un vent ? Non je ne dirai pas cela ! J'avais répondu de bonne humeur.. Brièvement et d'un côté les questions de ce genre pouvaient bien me réjouir. Après, est-ce qu'elles s’intéressaient vraiment à la France ? Peu importe tant qu'elles retenaient des informations grâce à moi ! Je leurs esquissai un jolie sourire avant de me mettre en marche pour la dernière ligne droite en direction de la salle des professeurs. Un café ! Un café ! Je voulais me réveiller de la nuit précédente. Une jeune femme rencontrée dans un bar avait passé toute la soirée avec moi et donc j'avais du mal à récupérer. Les heures de cours me faisaient oublier ma vie privée catastrophique et le sommeil disparaissait en un éclair mais, quand je quittai la salle de classe, dur dur de me trouver !

J'entrai dans la pièce en ne faisant pas attention aux personnes présentes pour l'instant. Je me dirigeai vers la cafetière pour préparer une tasse avant d'aborder les collègues. Une gorgée d'avalée, j'observais les professeurs en prenant appuie sur la table. « Bonjour.. » Mais d'un coup, je me stoppai net en voyant un visage bien familier, du moins je ne pouvais que le penser sinon cette demoiselle ne m'avait pas annoncé qu'une sœur jumelle traînait dans les parages (même si les secrets demeuraient bien son fort). Comment était-ce possible qu'elle soit ici alors que son amant richissime devait être en Californie ?
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MessageSujet: Re: What are doing here my sweety ? [FeatIsobel]   What are doing here my sweety ? [FeatIsobel] EmptyMar 29 Jan - 17:02

Jace & Isobel
« Il y a un adage qui dit qu’on fait toujours du mal à ceux qu’on aime mais il oublie de dire qu’on aime ceux qui nous font du mal. »


La journée commençait mal. Malgré le changement de lieu qui m'avait plus ou moins déboussolé, j'avais essayé de conserver quelques habitudes -sacrées- comme m'arrêter dans un pub pour prendre un café à emporter. Sans ma dose de caféine, je considérais que j'étais bonne à rien. Mon esprit aussi, il naviguait dans le brouillard jusqu'à cet instant précieux. Mais les habitudes adoraient se foutre délibérément de moi. C'est après un freinage d'urgence pour un abruti qui m'avait coupé la priorité que ledit café se retrouva sur mes vêtements, soigneusement choisis la veille.
Incapable de me résoudre à entamer mon premier jour dans des vêtements humides et tâchés, je dus me changer en quatrième vitesse à l'arrière de la voiture que j'avais loué. Inutile de dire que je m'étais débattu longtemps avant de trouver la bonne façon d'enfiler ce pull. Pour la jupe ce fût plus facile. Je priais intérieurement que personne ne me voit en pleine phase d'acrobatie, c'était une situation burlesque, mais pour la première impression le comique était tout ce qui était redouté.

La salle des profs n'avait rien … d'extraordinaire. J'étais habituée à mieux. Elle regorgeait de gens qui me semblaient marginaux, pas du tout en phase à ce que j'avais connu jusque là. Mais ça me plaisait. J'aimais ces gens que je découvrais qui étaient loin de la pudeur de la bourgeoisie de San Francisco, dans ces écoles privées sans aucune surprise, dictée à l'avance. Ici, c'était fantaisiste, c'était ce que j'attendais. Le principal m'introduit à quelques de mes nouveaux collègues dont je ne retins pas le nom. J'étais nerveuse pour la raison que je n'osais m'avouer mais que connaissais parfaitement. Je faisais les cent pas, prenais une conversation en route à laquelle je répondais distraitement. Pour l'instant j'étais épargnée par les premières heures de cours, j'avais le droit à un traitement de faveur. Intérieurement je riais : j'avais toujours eu droit à un traitement de faveur, les gens pensaient-ils vraiment que l'on vivait mieux avec des privilèges ? « Il faudrait que vous ayez fait le tour du bâtiment avant la fin de la journée, afin de vous repérer. Vous trouverez bien quelqu'un pour vous accompagner. » J'acquiesçai béatement, peu attentive. J'avais eu la présence d'esprit de prendre quelques sujets que je comptais travailler avec les élèves durant l'année, le principal le demanda de les lui exposer brièvement ce qui me permit de détourner un instant mon attention.
Instant fatal. Mon intuition était aux aguets, et mon alarme interne se mit à hurler. Jace Fawkes, là, dans cette pièce, à quelques pas seulement. Je tournais les yeux vers lui, il me fixait. Je devais lui apparaître comme une revenante. Mû par un instinct silencieux, je lui souriais, poussée par l'envie présente de faire quelques pas pour le rejoindre. Mais quelque chose me disais que ça ne serait pas aussi facile que je l'avais espéré ...
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MessageSujet: Re: What are doing here my sweety ? [FeatIsobel]   What are doing here my sweety ? [FeatIsobel] EmptyMar 29 Jan - 20:55

Isobel Ҩ Jace


Ravi de la revoir ou au contraire indifférent ? Entre les deux.. Que faisait-elle ici surtout ? Depuis quatre ans j'imaginais Izzie heureuse à San Francisco et, auprès de l'homme avec qui elle m'avait laissé tomber. Ces régions ne l'avaient jamais intéressé et pourtant elle se trouvait bien ici aujourd'hui. Le plus surprenant peut être venait de ses parents, comment avaient-ils accepté de laisser leur fille adorée dans ce genre d'état américain si « miteux ». Bref, son amant ou même mari (après toutes ces années tout peut arriver) avait sûrement convaincu la famille comme ce dernier aimait bien faire des courbettes aux beaux parents. Une expression inexpressive à cause de la fatigue, nos regards se croisèrent quand le grand chef lisait de la paperasse. Je ne me détachais plus de cette demoiselle, celle qui est la seule où j'étais prêt à tout. Je désirais la prendre dans mes bras tout comme je souhaitais quitter la pièce et ne pas la revoir. Cela serait mentir si je disais qu'Isobel ne hantait plus mes pensées mais, la souffrance derrière n'est pas à oublier. « Jace, tu pourrais t'occuper de faire la visite à la nouvelle ? Tu n'as pas cours cette heure-ci » Moi qui voulais dormir sur une table pendant une heure, c'était loupé ! De plus, le directeur dans les parages, je n'allais pas refuser surtout depuis la semaine dernière où la pratique d'un cours fut assez critiquée par lui-même. « Pourquoi pas. » J'esquissai un sourire à Izzie avant de terminer ma tasse et la déposer dans l'évier. « Allons-y. » Garder les yeux ouverts. Un objectif bien trop grand en cette fin de journée et maintenant, je devais faire visiter le plus bel endroit pour ma part à celle qui avait refusé de me suivre dans cette aventure. Ce lieu de travail résumait ma vie. Tous les élèves avaient pour rôle d’oxygène. En dehors de l’établissement, plus rien n’avait d’importance. L’amour d’une personne n’existait plus. Juste du désir et oublie du verbe « aimer ».

Je fis signe à Isobel de me suivre en lui tenant la porte, synonyme que la visite commençait. Je ne savais pas vraiment par où débuter. Déjà, quelle matière allait-elle étudier aux élèves ? De mémoire, elle appréciait la littérature mais aussi les arts alors, dans quel coin du lycée allait-elle passer des heures ? « Les gamins vont t’avoir dans quelle matière ? » J’hésitai à la regarder. L’envie de la contempler comme autrefois, sans aucune limite, quand je pensais que deux êtres pouvaient s’aimer réciproquement. Bref, le passé n’est qu’un chemin de sa vie où il est parfois difficile d’oublier certains évènements. Ce sont eux qui forgent notre présent et aussi, notre avenir. Les artistes et les littéraires empruntaient surtout les couloirs à l’autre bout du bâtiment alors que les rationnels, se trouvaient plutôt privilégiés à avoir les classes près de l’entrée et de la cafétéria. Quoiqu’au moins nous étions dans notre monde et pas dérangés par les professeurs se croyant plus intéressants car ils vivaient dans le futur alors que nous, dans l’histoire. Je nous dirigeais vers l’étage où je passais le plus clair de mon temps. Les langues se situaient juste à côté des ateliers destinés aux arts, coin qui peut être très adoré comme haïssable pour certains. « Voici où vont se trouver tes salles de torture Belle. » Je détachais alors mon regard d’elle pour fixer le sol. Je venais de me rendre compte de ma bêtise, l’avoir appelé par son surnom de l’époque. Etudiant le français, ce nom ne pouvait qu’être une évidence quand je l’avais rencontré.

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MessageSujet: Re: What are doing here my sweety ? [FeatIsobel]   What are doing here my sweety ? [FeatIsobel] EmptyMer 30 Jan - 15:50

Jace & Isobel
« Il y a un adage qui dit qu’on fait toujours du mal à ceux qu’on aime mais il oublie de dire qu’on aime ceux qui nous font du mal. »


Un ensemble de questions me flottait à travers l'esprit. Pourquoi ? Où ? Comment ? Elles étaient toutes plus improbables les unes que les autres. L'instant me paraissait irréel, sans doute parce que ça l'était. Jusqu'à la prise de cette décision qui avait tout fait basculer, jusqu'à cette prise de conscience abrupte, je ne m'étais jamais imaginé revoir Jace. J'avais supposé qu'il avait refait sa vie, je me l'étais représenté en un prof sympathique, le meilleur d'entre tous, qu'il occupait son temps libre dans les bras de nombreuses femmes avant de finalement trouver la bonne. Qui n'était et ne serait pas moi. Je n'avais jamais interprété mes réactions subtiles, repoussant au loin tout ce qui s'approchait de sentiments liés à l'intimité que l'on avait entretenu pendant ces quelques mois de bonheur.
Et puis le bonheur avait disparût, ne laissant derrière lui qu'un vaste artefact dont j'étais persuadée me satisfaire. Quatre ans. J'avais donné quatre ans de ma vie à quelque chose que je n'avais pas voulu, à cacher le doute qui m'étreignait, à m'arranger d'un vide impossible à combler. Qu'avait-il fait, lui, pendant ces quatre longues années ? J'étais partagée entre l'envie de le savoir et celle de l'ignorer. La distance avait servie à étouffer la honte, mais maintenant que seuls quelques pas nous séparait, elle entrait de nouveau dans une bataille qui faisait rage dans mes pensées.

La salle des profs me semblait exigüe, étriquée, une chaleur m'envahit. Je ne savais pas quelle réaction adopter, j'attendais la sienne sans bouger, le regardant du coin de l'œil. « Jace, tu pourrais t'occuper de faire la visite à la nouvelle ? Tu n'as pas cours cette heure-ci » . « Pourquoi pas. » . Bien. La discussion espérait n'arriverait pas aussi tardivement que je l'avais craint -ou escompter-. Je lui rendis son sourire, le mien se faisant plus timide et désolé, désolée qu'il ait à supporter cette surprise à double tranchant : agréable ou désagréable. Les mots se faisaient rares, ils ne formaient dans ma tête qu'un tas confus mais bien construit, je savais exactement ce que je voulais dire. En revanche ce que je ne savais pas, c'était ce que j'allais dire. Les envies se transforment très rarement en action concrète, surtout lorsque celles-ci touchent à une chose qu'arrivent si bien à nommer les autres : l'amour.
Ou ce qu'il en reste.

Je le remerciai d'une voix faible pour son amabilité, les sons n'avaient pas le courage de prendre de l'ampleur lorsqu'ils franchissaient mes lèvres. Je sentais le silence peser comme un poids mort, chacun de nous cherchant par quelle banalité la conversation pouvait débuter. « Les gamins vont t’avoir dans quelle matière ? » Je ne levais même pas les yeux vers lui, fixant le bout du couloir et les salles présentées avec un intérêt feint. « En art. ». Réponse brève, mais je n'avais jamais été une grande bavarde. Les couloirs me paraissaient démesurés, le temps s'éterniser, augmentant la tentation de passer un regard sur cet homme avec qui j'avais partagé des choses. Des choses vraies. Le temps était un ennemi redoutable, il me rapprochait un peu plus de la sentence.
L'étage était commun aux langues et aux arts. Les langues étaient une forme d'art des mots, ça me paraissait logique et bien pensé. Je contemplai ce qui serait désormais mon territoire, ma terre promise avec une douceur infinie. J'adorais les salles de classe d'arts. Je m'y sentais en sécurité, à mon aise. Malgré mon amour irremplaçable des lettres, l'art avait réussi à me convaincre. « Voici où vont se trouver tes salles de torture Belle. ». Je tiquais au dernier mot. Un surnom. Le mien. Je tournais les yeux vers lui, qui fixait le sol. Un élan de tendresse me traversa, l'utilisation de ce surnom m'avait toujours ému car il était le seul à l'avoir utiliser (j'avais refusé qu'un tiers m'appelle à l'identique), dés que la signification m'avait été révélée je n'avais pu m'empêcher de sourire. « Ne détournes pas les yeux. J'adore ce surnom ». Un sourire se dessina sur mes lèvres, sincère. J'avançai dans 'ma salle de torture' pour en explorer tous les recoins, regardant avec soin les œuvres non achevées que certains élèves avaient laissé derrière eux. Certains étaient doués, d'autres moins, mais ils avaient tous l'air d'être appliqués. « Alors, comment ça se passe pour toi ? », question de courtoisie, mais qui m'intérréssait réellement. Je restais dos à lui, faisant mine d'inspecter les caricatures accrochées aux murs. Regarder Jace en face m'aurait déstabilisé, c'est l'effet qu'il m'avait toujours fait et il était toujours intact.
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MessageSujet: Re: What are doing here my sweety ? [FeatIsobel]   What are doing here my sweety ? [FeatIsobel] EmptyMer 30 Jan - 21:04

Isobel Ҩ Jace


Le passé resurgissait en un seul mot. Pourtant, l'habitude d'en lire des pages et des pages au quotidien. Des poésies et des romans par millier ayant pour thème ce que l'Homme appelait « amour ». Indifférence dans toutes ces intrigues. Parfois des moqueries certes devant tant de rêverie. Cependant, l'imaginaire et l'espoir restait les seules clefs pouvant faire tenir notre espèce et je n'en étais pas une exception malheureusement. Oublier le passé devenait une routine pour moi depuis bien longtemps. Oublier cette enfance bien trop extrémiste. Oublier cette relation avec le paternel et les coups engendrés. Oublier la mort de ma chère mère, celle qui essayait de survivre dans ce milieu bien trop difficile pour elle. Oublier qu'un jour, une personne m'avait peut-être aimé pour ensuite, disparaître. Essayer de vivre qu'à travers la neutralité. Était-ce la solution ? S'attacher qu'à son métier et ses passions ? Je cherche la réponse depuis maintenant quatre longues années. C'est vrai que ce surnom surprenait les personnes n'ayant pas une culture française. Le dérivé du prénom ancien caractérisait avant tout les grandes personnalités de la royauté anglaise et aussi comme toujours, des scènes de ménage entre la France et l'Angleterre mais aussi, des jeunes femmes déterminées, fermes et d'une extraordinaire beauté. De la gêne, je ne pouvais pas m'en empêcher quand Izzie m'affirmait que ce surnom lui plaisait. Le passé revenait en mémoire alors que mon interlocutrice vagabondait dans l'atelier pour observer le travail de l'ancienne professeur. Ces après-midi à l'attendre après ses heures de cours avec un bon livre au pied d'un arbre. Pouvoir la voir sourire avec seulement un geste de ma part comme deux êtres amoureux. Des moments intimes tout à fait inoubliables. Cependant, il y avait dans tout ce tableau digne d'un Manet, des recoins obscurs comme ces confrontations avec ses parents ou les heures de disputes sur le questionnement concernant l'avenir. J'observais aussi de mon côté les réalisations des élèves. Je détestais les œuvres contemporaines et pourquoi était-ce la mode chez les jeunes ? Je crois bien que je serais toujours un vieux classique concernant les arts. Le fait de vivre dans l'Histoire n'aidait pas vraiment mes préférences c'est certain mais, jamais je pourrais apprécier le cubisme et encore moins le dadaïsme. Le pop art demeurait déjà à la limite, sûrement parce que j'avais vécu loin de tout cela. Pour moi, la période Classique et la Renaissance flattaient la talent humain. Les humanistes s’intéressaient à tous les domaines qui les entouraient. La beauté de vivre du monde qui l'entoure, chercher des solutions alors que personnes avant eux avait essayé d'imaginer. Après, on pouvait se poser la question de la représentation des œuvres picturales ou encore des sculptures. La représentation, est-ce vraiment un art ? Platon réussissait à me faire douter grâce à ses thèses mais, la technique de faire les réalisations devait être pris en compte. Je passais rarement avant dans cette pièce car j'avais été en froid avec l'ancienne collègue. Trop stricte et trop.. Folle !

Dans mes pensées, à mon tour en riant de certaines réalisation des élèves, je me demandais bien comment ils pouvaient avoir l'imagination de faire cela ! Je ne comprendrai jamais ces jeunes dans ce domaine. La musique, je suis tout ouvert mais là dedans.. Impossible ! Quoique.. La musique, si ce n'était pas un minimum pop (et non disco), difficile de me convaincre. Bref, il fallait de tout pour faire un monde et sans nos opinons, l'esprit serait inutile car jamais l'Homme entreprendrait des objectifs. Elle me demanda comment j'allais. Je répondis au tac au tac comme j'étais surtout occupé à rire discrètement. « Comme un vieux prof de trente-six vivant seul dans un 80 mètre carré. » Je détestais parler de ma situation ainsi. L'impression de n'être rien, seulement une personne ayant loupé sa vie. Je ne sais pas pourquoi j'ai cette idée en tête. J'avais fait de belles études et je possédais un métier stable qui me plaisait énormément. Un vide ? Je ne voulais pas le croire. Cela serait signe qu'il serait trop tard pour revenir en arrière, que ma jeunesse fut gâchée par je ne sais quelle manipulation. A l'observation de la pièce, je me trouvais alors face à Belle. Une question me venait en tête. Allais-je la poser sous peine d'être déçu par la réponse ? Je n'avais plus rien à perdre. « Et comment va le jeune benêt parfait ? ».

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MessageSujet: Re: What are doing here my sweety ? [FeatIsobel]   What are doing here my sweety ? [FeatIsobel] EmptyVen 1 Fév - 21:57

Jace & Isobel
« Il y a un adage qui dit qu’on fait toujours du mal à ceux qu’on aime mais il oublie de dire qu’on aime ceux qui nous font du mal. »


L'espace temps a trois dimensions. Passé. Présent. Futur.
Laquelle est la plus douloureuse ? Chacune comporte sa peine. Sa joie. Le passé, avec son lot de souvenirs qui fait ressurgir des blessures que l'on aurait aimé guéries, les images qui ressassent un bonheur perdu et irrécupérable. Il n'est que l'image d'une période que l'on veut heureuse car on sait qu'un retour en arrière n'est en aucun possible, alors on s'imagine un monde où l'on se croyait le plus heureux. Peut-être que c'était vrai, après tout. Qu'est-ce qui définit le bonheur ? On espère que le présent puisse nous l'apprendre, en dévorant chaque instant comme si c'était le dernier, on photographiant chaque seconde de pur bonheur qui nous est offerte. Le futur est flou, risible, la plupart du temps il effraie parce que l'envisager est synonyme de risque, un risque que l'on ne veut pas prendre. Le problème, c'est que lorsque l'une de ces dimensions se trouve affectée par un bouleversement, les deux autres suivent, irrémédiablement changées.
La plupart des gens ne comprennent pas que le temps est délicat à envisager tant que l'on a pas trouvé ce que l'on cherche, tant que l'on n'a pas donner une raison au passé, présent et futur de s'étendre sur une période de bonheur qui fait reculer toutes les appréhensions et les craintes. Dans les livres on ne dit pas assez comme ce bonheur est éphémère et fragile, ils nous informent juste que certains d'entre nous sont chanceux, d'autres non. Noir ou blanc, pas d'intermédiaire. Dans les livres, les héros se sacrifient pour que d'autres survivent, l'amour est soudain et réciproque, les nuages qui pointent à l'horizon ne restent que très lointains. Tout va bien dans le meilleur des mondes.
La vérité, c'est que la définition du bonheur est changeante selon l'individu. Une fois que vous y avez goûté, vous ne pouvez vous en passer au risque de se retrouver avec une plaie béante enfouie et silencieuse. J'y ai goûté une fois, un moment de pur délice, tous les sens envahis d'une sensation de plénitude. C'est une sensation bizarre que le bonheur, soit on n'est pas habitué à sa forme la plus complète, soit on n'en prend pas conscience. J'étais dans la dernière option. Je n'avais pas pris conscience de la chance que j'avais d'être en compagnie d'un homme plein de charme, autant intellectuellement que physiquement, avant que celui me soit enlevé. « Enlevé ». C'est un bien grand mot. J'avais déclenché ça, j'étais partie sur un coup de tête, laissant ma destinée aux mains de personnes qui pensaient savoir ce qui était le mieux pour moi. Le passé était revenu me hanté à maintes reprises, ses fantômes me suivant tels des ombres, discrètes et pesantes. Le futur, je ne me l'était pas imaginé, me paraissant inconcevable, mais bornée comme j'étais, je m'étais dit que c'était dû à la peur d'un avenir incertain, comme la plupart des gens. Le présent ? Je le vivais, j'y survivais plus exactement.
J'avais pour Jace des sentiments, c'était indéniable. Quand à savoir la nature de ceux-ci … C'était inavouable. Ça me fascinait au même titre que j'étais terrifiée.

La salle de classe m'était confortable, je m'y voyais déjà enseigner à des élèves avides de connaissances – pour certains -. Avant d'être dedans, je n'avais moi-même rien compris à l'art. Mais pour peu qu'on s'y intéresse un minimum, qu'on voit plus loin qu'un coup de pinceau mal affûté, on y découvrait des choses remarquables. C'était ce qu'il me plaisait dans l'art : la surprise. Les dialogues, les mots, étaient aussi pourvus de surprises, il y avait là-dedans une surprise différente de celle de la peinture ou de la sculpture, mais c'en était bien une. « Comme un vieux prof de trente-six vivant seul dans un 80 mètre carré. » . Je m'arrêtai un instant de couver des œuvres des yeux pour les diriger vers Jace. Cette réponse était loin d'être ce que j'avais imaginer, c'en était même tout le contraire. Ce serait mentir que d'une certaine manière, ça ne me ravissait pas … J'étais même satisfaite. Doux égoïsme. « Oh. J'appellerais plutôt ça de la réussite. J'ai entendu de bonnes choses à ton propos et puis trente-six ans … C'est le bel âge ». Je lui souris avant de prendre un objet abstrait qui reposait sur une étagère et de l'examiner brièvement. « Au moins, tu peux te vanter d'avoir une liberté acquise dans ton 80 mètre carré, ce qui fait un bel espace malgré tout ». Je me retrouvais face à lui, notre exploration de la pièce nous avait mené là. Au final, c'était l'endroit où on était destiné à être : face à face, peut-être dans un ultime duel. Je cherchais son regard du mien, essayant de m'accrocher à quelque chose qui ne me ferait pas sombrer, même si cette solution n'était définitivement pas sans doute la bonne. « Et comment va le jeune benêt parfait ? » Je lâchais un rire nerveux, triturant l'objet toujours en main et baissant subitement les yeux. Qu'il ne soit pas au courant ne m'étonnait pas, mais n'avait-il pas un semblant d'idée sur la raison de ma présence ici ? « Je … Je n'en sais rien. Ça fait des semaines que je ne l'ai plus revu. ». Je n'avais même aucune honte à dire que je me foutais royalement de comment il allait. Pour quelqu'un avec qui j'avais partagé des années … ca en disait long.
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MessageSujet: Re: What are doing here my sweety ? [FeatIsobel]   What are doing here my sweety ? [FeatIsobel] EmptySam 2 Fév - 19:00

Isobel Ҩ Jace


De la réussite ? Ma vraie récompense est quand j'apprends que des élèves continuent leurs études à travers des langues étrangères ou dans la littérature. Une seule partie de moi semblait être comblée, ma vie professionnel. Plus de nouvelles de mon père depuis que je suis parti pour l'état voisin après de longues années en Californie. Aucune famille à protéger ou se dire qu'on ne laissera pas une trace de notre passage à travers une autre âme. On ne se souviendra de moi selon les différents commentaires de mes élèves. J'écoutais ses propos en ne pouvant pas m’empêcher de rire discrètement. Liberté. Bien un mot que Belle avait eu du mal à comprendre et qui fut synonyme de disputes. Je l'observais en train de contempler les réalisation des lycéens. Elle n'avait pas tellement changé en dehors des sourires qui semblaient plus sincères que les derniers jours où je l'avais aperçu. En y réfléchissant, la fin de mon séjour à San Francisco n'était que peine et déception, rien de tout cela pouvait donner envie de sourire. Je crois même que pour mon cas, ce fut là bas la dernière fois. « C'est une façon de voir les choses.. Je suis surtout une âme stagnante depuis plusieurs années. » Je me lève, je fume une cigarette avant de me laver en écoutant de la musique. Ensuite une journée entière à l'école et je pars une heure au bar pour corriger les copies avec soit un café ou une bière (tout dépend de l'humeur). Pour finir, le soir je retrouve régulièrement des jeunes demoiselles. Voilà mon quotidien tout à fait passionnant. En dehors, du lycée, on pourrait effacer tout mon emploi du temps, cela ne me poserait aucun problème !

La petite visite mena enfin à se retrouver face à Izzie. Je ne savais pas vraiment si sa réaction à ma question était en fait évidente. Un californien sans aucune raison bien motivante, ne viendrait pas se poser dans une telle ville. Évidemment, cette nouvelle me réjouissait. Jalousie quand tu nous tiens. Je détestais qu'on puisse « profiter de quelque chose qui m'appartient ». Étrange comme ce défaut métamorphosait les humains en objets. Belle avait été la seule demoiselle avec qui j'avais vécu de merveilleux moments et donc il serait inimaginable qu'un autre homme fasse de même avec elle. « Quel dommage.. Il doit pleurer comme un bébé avec un cocktail light et tes parents doivent organiser un nouveau casting. » Cette scène de ses parents entrain de chercher le gendre parfait.. Ah que je l'imaginais parfaitement ! Le peu où j'avais eu l'immense chance de les voir, j'en avais pris dans la tronche indirectement.

D'ailleurs, que faisait-elle ici alors ? La météo de San Francisco ? On ne voudrait que quitter la ville pour cela ! Toujours froid même en août ! La nourriture ? Arg ici c'est de la bonne nourriture bien grasse, la taille S des californiennes ne peuvent pas survivre ici. Pour moi ? Il faudrait savoir ce qu'elle souhaite. « Pourquoi n'enseignes-tu pas en Californie ? » Je ne crois plus en l'amour véritable. Je ne peux pas nier qu'il aura toujours une attirance, une envie inconnue d'être avec elle. Cependant, je ne connais plus l'amour. Mon regard fixait son adorable visage. Il m'avait manqué durant quatre années et je pouvais en profiter quelques minutes, aucune privation !

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MessageSujet: Re: What are doing here my sweety ? [FeatIsobel]   What are doing here my sweety ? [FeatIsobel] EmptyDim 3 Fév - 18:58

Jace & Isobel
« Il y a un adage qui dit qu’on fait toujours du mal à ceux qu’on aime mais il oublie de dire qu’on aime ceux qui nous font du mal. »


Pourquoi j'étais ici ? La réponse était introuvable ou alors invraisemblable. J'avais fui la Californie. Je ne voyais pas d'autres adjectifs pour qualifier le fait que je sois venue ici, non pas par un pur et heureux hasard. J'avais quitté une vie enviée, faites des plaisirs et de privilèges. J'avais laissé derrière moi un rêve américain monté de toute pièce, mais ce serait mentir de dire que ces quatre années avait été horribles. J'avais passé mes diplômes d'enseignante en art, j'avais été recrutée dans un lycée à la réputation qui n'était pas à refaire, j'avais partagé un appartement -trop- spacieux et lumineux sur Pacific Heights avec un homme qui m'avait voué une admiration flatteuse, j'avais déjà un bel empire financier. Mais j'avais tout plaqué. Envolée, la belle petite vie bien construite, le masque avait été levé. Cette illusion (on ne peut pas dire autre chose) avait été bercée de mensonges bâtis sur les espoirs de géniteurs un peu trop manipulateurs. Mais ça, bien entendu, je n'ai su le voir que plus tard. Trop tard. J'avais passé vingt-sept années à poursuivre un but qui n'était pas le mien. Quand j'avais décidé de partir pour le South Dakota, j'avais pris le train sans en avertir personne, une maigre valise sous le bras. Coup de tête ? Peut-être bien. Mais un coup de tête lucide. Chose qui ne m'était jamais arrivée.
Une âme stagnante ? Loin de l'image que j'avais gardé de lui. C'était loin du souvenir des bons jours que nous avions passé ensemble. Je le regardais du coin de l'oeil. Physiquement, il était toujours le même, c'était indéniable. Il faisait sans aucun doute encore tourner des têtes de jeunes femmes. Etait-ce de la jalousie que je sentais pointer ? J'avais perdu le droit de la jalousie à l'instant même où j'étais partie sans autre explication que « Je vais avec un autre homme. ». J'avais l'impression que ses yeux avaient perdu l'étincelle que j'avais longtemps observé, des années avant. Égoïstement et peut-être injustement, j'espérais que je n'étais pas la cause de cette perte. Je ne relevais pas à sa réponse, qu'est-ce que je pouvais réellement répondre à ça sans avoir l'air de manquer de tact ?

« Quel dommage.. Il doit pleurer comme un bébé avec un cocktail light et tes parents doivent organiser un nouveau casting. » . Je souriais. Il avait toujours eu sa propre vision à propos de 'mon' monde. Il n'avait pas entièrement tord, il faut dire. Ce monde qui m'avait toujours paru naturel n'était finalement qu'un monde peuplé de personnes aux faux-semblants grotesques pour se faire accepter à des soirées où chacun y allait de son argument pour refaire la vie des autres à grand coup de rumeurs. « Il y a peu de chance que j'accepte qu'ils me collent un autre abruti dénué de conscience et analphabète. Dorénavant je préfère prendre mes décisions toute seule, c'est moins contraignant … et moins douloureux. ». Ces derniers mots étaient vraiment sortis de ma bouche ? Les joues me brûlaient, je rougissais. Les mots avaient beau être beaux, somptueux, ils étaient parfois un peu trop embarrassant, surtout quand ils s'invitaient.

« Pourquoi n'enseignes-tu pas en Californie ? » . Oui, quelle était ma véritable motivation pour être venue enseigne ici, à Folstown, coin paumé, et enseigner ? Il y avait trop de réponses que je ne pouvais par formuler. « J'ai … décidé de quitter la Californie. Il était temps que je vole de mes propres ailes, depuis le temps. J'ai demandé ma mutation ici. ». J'avais surtout eu besoin de changer d'air, m'éclaircir les idées sur ces longues années, le lieu s'était imposé tout naturellement. J'avais d'abord pensé que connaître quelqu'un dans le coin était plus sympathique, mais si j'avais vraiment décidé de tout recommencer, j'aurais été dans un endroit loin, inconnu, où je n'aurai pas risqué de rencontrer une tête connue.
L'idée de l'amour m'était … abstraite. J'avais été persuadé de le côtoyer, mais qu'est-ce qui le justifiais ? L'amour n'est pas vraiment une chose que l'on rencontre au coin de la rue, on ne le voit pas plus souvent que ça, hormis dans les pages noircies. Encore maintenant, je n'étais pas certaine de ce que ça représentait, c'était un enjeu tellement important dans une vie. Même en le rencontrant, je serais capable de passer à côté sans même tourner la tête. Est-ce vraiment ça que j'étais venue chercher en venant ici ?
J'avais les pensées confuses, emmêlées, j'étais pas prête de démêler tout ça.

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