fletcher, justin
"Ne t’attarde pas sur les détails au risque de rater ce qui est devant toi."
♢ because heaven is a place on earth
noms et prénoms: justin adam fletcher. ૪
âge et lieu de naissance: 17 ans, né à Folstown. ૪
nationalité: américaine. ૪
origines: américaines. ૪
situation financière: aisée. ૪
orientation sexuelle: homosexuelle. ૪
statut civil: célibataire. ૪
occupation: lycéen. ૪
caractère: affectueux, doux, gentil, avenant, romantique, sensible, impatient, impulsif, tolérant, courageux, charismatique, souriant, enthousiaste, sincère, à l'écoute. ૪
groupe: mods. ૪
avatar choisi: darren criss.
♢ it was the sound of a crescendo
Maman. J'ai un problème. Ma mère continue de laver les assiettes en me jetant un petit regard pour m'inciter à dire ce qui me perturbe dernièrement. Ma mère est femme au foyer et elle est toujours présente pour moi. Je suis fils unique et il faut dire que son amour me comble suffisamment pour m’empêcher de rêver d'une petite sœur. Depuis quelques jours mes notes chutent, je ne sors plus et je fais tout mon possible pour être dispensé de piscine. Je suis un type très sociable et j'adore passer tout mon temps libre avec mes meilleurs amis mais en ce moment, plus rien n'a d'intérêt. Je passe mes soirées dans ma chambre avec mon walkman sur les oreilles, écoutant les derniers tubes de Madonna, mon idole. J'adore cette fille, cette façon qu'elle a de repousser ses limites et son envie de faire bouger les choses. C'est grâce à elle que je m'affirme actuellement. J'ose enfin regarder ma mère en face pour lui dire ce qui me dérange. J'ose enfin monter qui je suis vraiment, même si je ne sais pas trop ce qu'il se passe dans ma tête.
Je... je n'aime pas les filles. Je sais pas pourquoi. Mes amis parlent toujours de filles, de sexe et tout ça mais moi, ça ne m'intéresse pas. Tu crois que je suis fou ? Elle s'arrête de laver la vaisselle, plongeant ses yeux verts dans les miens. Sans un mot elle attrape un torchon et elle se lave les mains avant de s'approcher de moi, une lueur étrange dans le regard. Je me recule instinctivement, sans doute parce que j'ai peur de me prendre une gifle pour me comporter aussi bizarrement. Maman s'arrête alors, laissant une petite grimace déformer ses lèvres.
Tu n'es pas fou Justin. Ni même bizarre. Tu es toi. Elle avance son bras, posant sa main sur mon cœur. Tu es comme tout le monde.
Tu ressens quoi exactement quand tu regardes un garçon ? Je rougis quand je pense à ce que je ressens face à un garçon que je trouve mignon. Non, je ne peux pas lui dire que mon corps se comporte bizarrement quand je suis en présence d'un mec.
Je sais pas, en tout cas je sais que les filles ne m'attirent pas du tout. J'ai essayé maman. J'ai essayé de sortir avec une fille pour comprendre, mais ça n'a rien changé. Tous mes amis sortent avec des filles, certains se vantent même d'avoir couché avec elles. Je me sens bête quand on me demande si j'ai une copine. A la longue, les gens vont trouver ça curieux. Maman soupire avant de passer sa main dans mes cheveux parfaitement coiffés. Je grogne légèrement, comme à chaque fois qu'on me décoiffe.
Mon chéri, tu aimes les garçons, ce n'est pas grave. Tu es homosexuel. Ce n'est pas une maladie ni une tare quelconque. Nous connaissons un couple d'hommes, ton père et moi. Tu veux qu'on se fasse un dîner tous ensemble ? Ils pourront t'expliquer que ce n'est pas grave. Je plonge mes yeux dans les siens, étonné d'entendre ce qu'elle me raconte. Alors comme ça, mon problème n'en est pas un ? Et je n'ai pas à me sentir coupable ? Je lui lance un grand sourire, rassuré par son ton apaisant.
Bien sur que je suis d'accord !Je marche dans la cafétéria du lycée, cherchant des yeux une table libre à laquelle je pourrais m'installer. Mon passage provoque quelques chuchotements et quelques rires. C'est comme ça depuis trois jours. J'ai décidé d'annoncer à mes amis mon homosexualité et malheureusement, ils ne pensent pas du tout comme ma mère. Pour eux, c'est horrible d'être gay et ils préfèrent s’éloigner de moi pour ne pas être contaminé par ma maladie. Je suis donc seul depuis cet instant, attirant les regards des autres élèves. Parfois, j'ai envie de leur crier que ce n'est pas grave et que ce n'est pas de ma faute si je préfère les garçons mais de toute manière tout le monde s'en fout. Un type marche dans ma direction et me lance un petit clin d’œil complice. Je lui lance un sourire en retour, heureux de voir qu'il ne me juge pas. Alors que je passe juste à côté de lui, le mec donne un grand coup de coude dans mon plateau qui s'envole contre le sol, éclaboussant mon pull de sauce tomate. Tout le monde rigole alors que je me précipite hors de la cafétéria, me dirigeant vers les toilettes des garçons pour nettoyer mon pull. J'adore ce pull, papa me l'a offert après un shooting de mode à New-York. C'est un pull magnifique et très cher, dessiné par un créateur très talentueux. Papa est directeur artistique, il n'est pas souvent à la maison parce que son studio est situé en plein cœur de New-York. Je claque la porte avant d'ouvrir un robinet, aspergeant la tâche d'eau. Le rouge de la sauce tomate colore de plus en plus mon pull et je l'enlève, impuissant. Des larmes coulent sur mes joues tandis que je jette mon haut contre le mur d'en face, frissonnant sous l'air de plus en plus frais. La porte des toilettes s'ouvre, révélant la silhouette d'un ancien pote à moi qui me regarde avec des yeux dégoûtés.
C'est pas là les chiottes des filles, pédale. Je n'ai même plus la force de le rembarrer, j'ai seulement envie de rentrer chez moi et de m'enfermer dans ma chambre. Je récupère mon pull et je m'apprête à sortir d'ici. Mais je me rappelle soudains des conseils de ma mère. Selon elle, il va me falloir énormément de courage pour affronter les moqueries. Mais je dois être fier de ce que je suis et je dois faire tout mon possible pour être accepté. Il n'y a pas de gays dans mon lycée, du moins pas en apparence. Si je suis le seul, autant me battre. Je me retourne dans sa direction, un petit sourire sur les lèvres.
Quand tu seras prêt, on pourra coucher ensemble toi et moi. C'est pour ça que tu viens me poursuivre jusqu'aux toilettes, hein ? Je ferme la porte et je marche dans le couloir la tête bien haute, histoire de monter aux gens que je ne suis pas touché par les moqueries. Après tout, Madonna fait ça elle aussi.
Je trinque avec Thomas, buvant mon verre de champagne par petites lampées. Il me regarde fixement, plongeant ses yeux dans les miens et sur le coup, c'est vrai que je trouve ça vachement flippant.
Alors Justin, toujours pas de petit-ami ? Je tousse en avalant mon verre de travers et je tente de masquer le rouge qui commence à colorer mes joues.
Toujours pas. Je suis le seul gay de mon lycée, je crois. Mais je m'en fiche. Tant que papa et maman acceptent mon orientation sexuelle, c'est le principal. Thomas acquiesce de la tête avant de me resservir. Thomas est le petit-copain d'Eddie. C'est eux le couple d'amis homosexuels de mes parents. Ils bossent tous les deux avec mon père et ils s'entendent extrêmement bien avec lui. Alors que je bois une autre gorgée de champagne, ma tête commence à tourner. Thomas continue de me regarder et il avance sa main, caressant ma cuisse avec délicatesse. Je sursaute, me déplaçant vers la gauche pour esquiver ses doigts.
Je... ce n'est pas bien Tom, tu es avec Eddie. Il éclate de rire avant de se rapprocher de moi à nouveau, un sourire étrange sur les lèvres.
Nous sommes libres d'aller voir ailleurs Justin. Je n'ai que 26 ans, je n'ai pas envie de coucher avec le même mec toute ma vie. Curieusement, je sens que je dois le repousser et que c'est mal de succomber à ses avances. Malgré ça je le laisse caresser ma jambe et quand il approche ses lèvres des miennes, je ne recule pas. Mon premier baiser est tout à fait comme je l'imaginais. Tendre mais en même temps intense, mouillé et chaud comme la braise. Thomas semble s'y connaitre et je le laisse faire, fermant les yeux lorsque sa main dégrafe la braguette de mon jean. [...] Quelques heures plus tard, je soupire de satisfaction, fermant les yeux lorsque Thomas m’entoure de ses bras musclés. Ma première fois restera à jamais dans mon esprit.
foxy ☆ 22 ans ☆ bazzart ☆ le forum est magnifique et j'adore le contexte, enfin une époque sans smartphone